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TPE première L

TPE première L
9 février 2007

Remerciements

Nous tenons à remercier spécialement Madame LEBRUN et Monsieur DJONDO pour leur suivi et leurs conseils minutieux, ainsi que les documentalistes pour leur aide précieuse qui nous ont permi de réaliser ce dossier de TPE.

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9 février 2007

bibliographie

Manuel

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-Histoire terminales ES-L-S\sous la direction de Jean-Michel Lambin.

Hachette Education. 2004 p131.

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-Histoire 1ere L-ES\sous la direction de Jacques Marseille. Le Monde, l’Europe, (1850-1945)

. Nathan. 2003 p87, p83.

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-Histoire terminales ES-L-S\sous la direction de Jacqueline le Pellec.

Bertrand-Lacoste. 2004 p111.

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-Histoire 1ere ES-L-S\sous la direction de Jean-Michel Lambin.

Hachette Education. 2003 p82, 83, 87, 91, 92, 95.

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-Histoire 1ere\sous la direction de Jean-Michel Lambin.

Hachette Education. 1997 p55.

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-Histoire terminales L-ES-S\sous la direction de Laurent Bourquin.

Belin. 2004 p112.

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-Histoire 1ere L-ES-S\sous la direction de Guillaume le Quintrec.

Nathan. 2003. p89, 91.

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-Histoire\sous la direction de Jacques Marseille. Le Monde du milieu du XIX ème siècle à 1939. Nathan.

collection Jacques Marseille. 1997. p63, 65.

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-Histoire 1ere L-ES\sous la direction de J-M Gaillard.

Bréal. 2003. p98, 102, 103, 106, 107, 113, 114, 115.

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-Histoire 1ere\sous la direction de M-H Baylac. Le Monde de 1850 à 1939

Bordas. 1997. p61, 70, 75.

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-Histoire premières A-B-S. D’une guerre à l’autre (1914-1939).

Hachette. Collection Greh. 1982. p17.

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Périodique

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-Les Harkis : du silence à la parole par Christine Barge . BT2 n°069 paru en mai 2004.

Pemf. p15.

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Internet

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JILLALI, Tahir. Marocantan. [en ligne], disponible sur :

<http://www.marocantan.com/images/mohammed51954c.jpg>

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BOUNY, André. HNS-Info. [en ligne],disponible sur :

<http://hns-info.net/article.php3?id-article=76u4&lang=>

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BRULOTTE. Jean-François. Barraclou. [en ligne], disponible sur :

<http://www.barraclou.com/memorial/coldwar/algerie.htlm/>

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Lycos. [en ligne], disponible sur :

<http://membreslycos.fr/soponi/dirtoff.htm>

9 février 2007

LEXIQUE

         

Ce lexique comporte tous les mots marqués * qui se trouvent dans le dossier. Celui-ci permet au lecteur une meilleure compréhension du sujet et évite des interrogations que pourraient susciter certains termes utilisés à travers le dossier. Ces termes sont classés par ordre alphabétique.

A.E.F : Afrique Equatoriale Française.

Anthropophage : n.m. (syn. Cannibale) Personne se nourrissant de chair humaine.

A.O.F : Afrique Occidentale Française

Babouche : (vient du Persan) Chaussure, pantoufle sans quartier ni talon.

Bibendum : personnage emblématique de la marque de pneu Michelin.

Boy : (mot anglais) désignant un jeune garçon.

Canotier : n.m. Rameur d’un équipage d’un canot.

Cangue : n.m. (Chine) Carcan de bois qui enserrait le cou et les poignets des prisonniers.

Stetson : Chapeau authentique de cow-boy.

Tipoye : n.f. chaise à porteurs traditionnelle d’Afrique. Elle est utilisée pour le transport de personnes comme dans cette photographie.

Tirailleurs sénégalais : n.m. soldats détachés en avant comme éclaireurs. De la seconde moitié du XIXeme à la première moitié du XXeme, les tirailleurs sont des autochtones des territoires français (sénégalais).

Tyrannique : (vient de tyran n.m.) adjectif qui désigne le fait qu’une poignée de personnes gouverne une majorité d’une main de fer.

Zouaves : n.m. Nom d’une tribu Berbère. Soldat d’un corps d’infanterie français créé en Algérie en 1830 et dissous en 1962.

9 février 2007

Conclusion

A travers ce dossier de Travaux Personnels Encadrés nous avons tenté de révéler une partie de l’Histoire du monde et plus particulièrement celle de la France qui n’est pas la plus connue. Nous avons essayé de faire preuve d’originalité ; sans condamner ni approuver les actes commis durant cette période coloniale. Nous avons simplement relaté des faits et actes de personnes ou de mouvements qui croyaient en la hiérarchie des peuples et des races ; ou au contraire d’acteurs de l’histoire qui militaient pour la conservation des valeurs suprêmes que sont l’Egalité, la Liberté et la fraternité dans le monde.


La colonisation a déclenché une prolifération d’images de tous types : allant de l’affiche publicitaire à la photographie en passant par l’illustration. Ces images véhiculèrent les idées de la colonisation. Elles furent pour certain un moyen d’exprimer une supériorité, l’expansion économique et culturelle. Mais elles furent pour d’autres un moyen de pression et un rempart face à la dictature des empires coloniaux.

La colonisation qui s’étendit de 1850 à 1960 environ fut le théâtre de la domination des Blancs sur les Non-blancs. La colonisation fut une entreprise à visées éducatrice, économique, exploratrice et culturelle. En effet les colons se chargèrent d’éduquer et d’imposer aux races inférieures mode de vie, religion mais également de leur apporter le progrès. L’époque coloniale, sur le plan de la progression technique, fut une réussite. La modernisation est indéniable ; les voies de communication, les ports, les moyens de transport furent en théorie bénéfiques pour les populations archaïques que l’homme blanc eut le devoir d’éduquer. Malheureusement la colonisation fut un échec et aboutit à une période de décolonisation que les mouvements anticolonialistes se chargèrent d’orchestrer au nom de la liberté. Au-delà d’un jugement hâtif, les images restent pour faire perdurer une mémoire commune.

Aujourd’hui encore, même si la colonisation n’est plus ; nous pouvons voir les vestiges de cette ère par le biais de passerelles économiques et culturelles gardant des rapports privilégiés entre les ex-colonisés et les ex-colons de par le fait que certains pays d’Afrique et d'Asie par exemple parlent et apprennent encore le français.

8 février 2007

L'indépendance des colonies, ou le retour de la paix et du bonheur

Photos du Roi Mohammed V du Maroc

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De retour d'exil à Madagascar, Sa Majesté Mohammed V proclame officiellement, lors de la Fête du Trône, l'indépendance du Maroc, avant de participer à un défilé triomphal dans les rues de Rabat.

Nous sommes ici face à trois photographies en noir et blanc mettant en scène le retour du Roi Mohammed V du Maroc. Les soldats défilent au pas ou montent à cheval. Ils sont parés de leur plus bel uniforme traditionnel, tiennent des étendards. La cérémonie est donc véritablement grandiose. Les marocains se pressent et viennent nombreux pour admirer leur roi comme le montre la troisième photo ou une foule immense entoure le régiment de cavalerie.

Ces clichés historiques ont été réalisés le 18 novembre 1955, depuis la terrasse de l'hôtel Monplaisir situé à l'angle de la rue de Tunis 


Fête de réjouissance suite à l'indépendance du Maroc en 1956

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Voici une superbe photo présentant en sa moitie inférieure neuf cavaliers marocains, vêtus de manière traditionnelle, tirant à tout bout de champs en l'air avec des fusils en signe de joie. L'alignement de ces cavaliers dégage une force et un courage impressionnant, qui n'aura été de cesse durant la période coloniale, et qui est ici l'expression d'un cri de victoire face à un ennemi maintenant définitivement parti.

Dans le quart supérieur gauche, un drapeau marocain flotte fièrement au vent. Autour de ces cavaliers, une foule de marocains venue les admirer et partager leur joie et leur soulagement, dont le motif de réjouissance ne fait aucun doutes : l'indépendance du Maroc.


Algériens en liesse fêtant l'indépendance de Algérie

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Les photos en noir et blanc prises ci dessus ont pour point commun d'avoir été prises lors de la proclamation de l'indépendance de Algérie.

Sur la photo de gauche, un algérien unijambiste se tient droit au milieu d'une rue, le sourire aux lèvres,le turban traditionnel sur la tête et le drapeau de sa patrie fièrement porte a l'épaule. La joie procurée par l'évènement lui fait oublier son invalidité. Il est ici, au milieu de cette rue, à sa place comme les autres c'est à dire algérien avant tout.
La seconde photo illustre elle aussi une foule algérienne en liesse. Au premier plan, des algériens aux visages marqués par la délivrance, habillés correctement pour fêter l'indépendance de leur nation.
En arrière plan, des bâtiments dont l'architecture typique conforte l’idée d'un nationalisme.

 

Au centre de la photo, un jeune algérien porte par la foule au milieu des drapeaux algériens. Ce jeune enfant peut symboliser l'espoir d'un nouveau départ pour l'Algérie, un départ plein d'espoir et de promesses.


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6 février 2007

L'homme blanc voit dans le mode de vie des colonisés de possibles débouchés économiques

Affiche publicitaire de compagnie générale transatlantique

Michelin

Sous la colonisation, conquérir un territoire est fait pour permettre la création de nouvelles débouchées économiques pour écouler les marchandises du continent européen et pour également exploiter les matières premières de ces pays qui non développés ne les exploitent pas.

Dans le cadre De cette affiche publicitaire de la Cie Gle TRANSATLANTIQUE, la campagne publicitaire s’adresse aux colons qui désireraient voyager dans les colonies française par voies routières. Cette affiche vante le fonctionnement des AUTO-CIRCUITS NORD-AFRICAINS présents dans les pays comme le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Ces voyages s’effectueraient dans des automobiles de luxe Renault roulant avec des pneus michelin. Cette affiche de Roger Broders met en scène dans un décor naturel composé de palmiers une automobile Renault pleine d’hommes blancs et au premier plan à droite un bibendum gris et vêtu avec une cape et une coiffe traditionnelle des pays du Maghreb pour se protéger du climat de plus il porte des babouches aux pieds : chaussures légères d’Afrique du Nord. Sa couleur grise est pour le moins singulière car sa couleur d’origine est le blanc immaculé. Sa couleur est modifiée pour rappeler celle des colonisés d’Afrique du Nord. Cette affiche est composée de deux parties : la première sur laquelle évolue l’auto et le bibendum devant des palmiers. La seconde partie : la partie supérieure nous montre une carte des différentes étapes du trajet NORD-AFRICAIN avec quelques noms de grandes villes comme Oran, Alger, Casablanca.

          Les marques Renault et Michelin voient dans les colonies le moyen de faire valoir leur savoir faire dans le domaine de l’automobile.



Foire exposition d'Alger en avril 1991

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L’aspect économique des colonies se traduit également par la mise en place de foire –exposition comme celle d’Alger en avril 1921. Celle-ci est organisée par la confédération générale des agriculteurs d’Algérie. Cette foire présente les progrès agricoles comme le prouve la présence d’une machine agricole, l’abondance de victuailles et de richesses est marquée par la corbeille de fruits que tient un homme en bas à droite de l’affiche et par les poteries et les drapés présents sur le dos de l’âne et sur celui du chameau présent derrière la machine agricole. La présence de l’âne et du chameau marque le fait que le progrès respecte la culture traditionnelle des pays colonisés. Cette foire permet de mettre en avant les progrès qu’ils soient économiques ou techniques mais également le moyen de proposer aux visiteurs toutes sortes d’activités comme un salon des beaux-arts, des concours hippiques, des batailles de fleurs. Mais l’exposition à lieu dans un endroit à l’architecture ancienne comme le montre le centre d’expositions visible en arrière-plan. L’aspect économique est fortement représenté dans cette affiche : ce qui montre la volonté qu’ont les colons de faire valoir leurs terres.


 
Almanach du petit colon algérien

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L’almanach du Petit Colon algérien nous présente une vision idyllique de la colonisation avec la présence du croissant symbole des pays arabes chevauchant le drapeau tricolore français. Cette édition de 1893 ne devrait pas rentrer dans notre période mais les aspects économiques sont mis en valeur de manière si évidente que nous n’avons pas résisté à l’envie de l’inclure dans notre sujet.

Cette vision paradisiaque de la colonisation en Algérie, qui est une colonie française considérée comme un département et donc bénéficie d’un statut particulier ; met en avant les aspects économiques fructueux du marché franco-algérien. Ceux-ci sont démontrés par la présence d’une gerbe de blé importante, d’une vigne entretenue et fertile, d’un tonneau et en arrière plan un troupeau de brebis qui semblent en bonne santé et bien nourries. Cet almanach mêle à la fois la situation économique en hausse et le coté paradisiaque de l’Algérie : l’image est séparée en deux parties. En haut un décor de rêve et une vue paradisiaque de la cote méditerranéenne et dans la partie inférieure tous les aspects économiques sont mis en valeur comme pour donner envie à l’acheteur de cet almanach d’y être.



Affiche publicitaire Banania

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Cette affiche célébrissime pour la marque de chocolat Banania met en scène un tirailleur sénégalais durant la première guerre mondiale. Celui-ci est assis sur une caisse à proximité d’un arbre avec sur celle-ci les inscription : « Aliments délicieux pour les estomacs délicats ». Le soldat en question porte dans sa main gauche une gamelle et tient dans la droite une petite cuillère ce qui marque une certaine incitation à manger. Il apparaît souriant voire heureux avec le slogan présent dans le bas gauche de l’affiche : « Y’a bon ». Cette phrase fait office de cliché en mettant en avant l’accent dit « bon ptit nègre » des peuples africains avec la français imposé via la colonisation. Le soldat est vêtu de l’uniforme des tirailleurs sénégalais c'est-à-dire avec une certaine marque de traditionalisme sauf pour les chaussures empruntes de l’armée française.

L’aspect économique de la colonisation est mis en avant par le biais de cette affiche Banania vantant un aliment délicieux qu’est le chocolat. De plus cet aliment n’est pas cultivé sur le sol européen. Ce produit est réservé uniquement aux colonies où il est un aliment courant. Donc l’aliment en question a un double intérêt : celui du produit exotique car les produits issus des colonies sont à l’époque très prisés et très en vogue chez les européens avec le fait d’ancrer dans les mémoires l’image du nègre ou du colonisé mais surtout celui de faire vendre un produit découvert en partie grâce aux colonies qui est exploité par des noirs sous la tutelle des blancs qui le vendent et en gardent tout le bénéfice sans le partager avec la main d’œuvre noire qui est parfois maltraitée et considérée comme du bétail.

Cette affiche est sans nul doute une des affiches les plus répandues aujourd’hui encore ; car elle est encore employée par la firme Banania pour la vente de son chocolat.

5 février 2007

Utiliser les colonisés pour attirer l'oeil et de ce fait les ancrer dans les mémoires

Affiche publicitaire Banania

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Nous nous trouvons en présence d’un tirailleur sénégalais* durant la première Guerre Mondiale.   
Celui-ci est assis sur une caisse, à proximité d’un arbre, sur laquelle il est écrit « Aliments délicieux pour les estomacs délicats ». Le soldat tient dans sa main une gamelle et sourit de toutes ses dents blanches. L’inscription en bas de l’affiche : « y a bon » vient compléter la marque du chocolat vanté ici, c’est a dire Banania. Cet accent ; « y a bon » fait référence à l’accent africain du bon ptit nègre. Cette inscription contribue à mettre en avant l’aspect « bon sauvage » du soldat nègre. Nous le voyons souriant comme s’il était content de son sort de soldat africain. Cette affiche participe à l’intégration dans les esprits de l’image du bon.

Cette affiche parue en 1915 met en avant, d’une part le loyalisme des soldats Sénégalais durant la Première Guerre Mondiale, et d’autre part elle grave dans les esprits le fait que tout l’empire français se bat pour la mère patrie et que la France dû faire appel à ses réservoirs d’hommes des colonies.
Cet aspect de la guerre, soit d’aller chercher des hommes dans les colonies, largement utilisé, mais on préféra ensuite les laisser de coté, car n’oublions pas qu’à l’époque la population noire est considérée comme inférieure par rapport aux Européens, ou la race blanche dite supérieure. Aujourd’hui encore le slogan « y a bon Banania » est utilisé par la marque de chocolat mais nous savons qu’actuellement des pétitions ont été signé pour que ce message soit finalement aboli et soit remplacé sur les produits alimentaires et sur les campagnes publicitaires de Banania car jugé raciste et ségrégationniste.


Affiche publicitaire pour le savon DIRTOFF

savon


Cette affiche publicitaire pour une marque de savon met en avant un nègre vantant les mérites du produit. Cette affiche comporte également un slogan facile à retenir et humoristique : « Le savon DIRTOFF me blanchit ! ». Ce slogan vante son savon en lui attribuant soi-disant la qualité de blanchir les nègres. Bien sur cela est impossible mais la marque a fait son travail : puisqu’elle met en avant un slogan simple et efficace et une affiche de couleur pimpante pour qu’elle soit visible. De nombreux produits sont vantés via cette solution : utiliser les colonisés soit les nègres pour attirer l’œil et dégager du produit une certaine notion d’exotisme et rendre ainsi le produit plus attractif. Sur cette affiche nous pouvons voir donc un nègre se lavant les mains au-dessus d’un évier avec tout près de lui une boite de savon Dirtoff. Puis dans la partie inférieure de l’image on lit : « pour mécaniciens automobilistes et ménagères suivi de NETTOIE TOUT ; mais pourtant le nègre ici ne porte aucun des trois équipements requis pour les professions où le savon peut s’avérer réellement utile. Il est plutôt en tenue soit de garçon de restaurant ou de garçon de foire : il est vêtu d’une chemise blanche retroussée aux manches ; pourvue d’une cravate fine rouge puis d’une ceinture apparemment en tissu jaune ocre et pour finir un pantalon à rayures rouges et blanches. Le nègre a donc plus une position de figurants sur cette affiche et n’est certainement pas représentatif des professions citées sur l’affiche. La chemise blanche n’a pas été choisie innocemment elle sert à augmenter le contraste qui s’opère entre la couleur jaune or du fond de l’affiche et de la couleur marron foncée de la peau du nègre. Ce qui rend l’affiche d’autant plus tape-à-l’œil et joue son rôle d’attirer le regard du passant.


Affiche publicitaire pour le chocolat FELIX POTIN

De nombreuses images furent donc ainsi crées à partir de ce procédé comme nous le montre de nouveau cette affiche non pas pour une marque de savon mais pour une marque alimentaire qu’est le chocolat Félix Potin. Elles suivent toutes le même cheminement pour attirer l’œil du lecteur : un nègre souriant, un bon slogan simple, humoristique mais frappant et des couleurs contrastées. Sur celle-ci on voit un nègre dansant un bol avec du chocolat dans la main gauche et dans la main droite un fouet pour battre le chocolat ; en accord avec le slogan : « Battu et content » qui est ici à double langage car il désigne à la fois le chocolat mais également la manière dont il faut traiter les nègres. Mais pour éviter une trop grande confusion quant au destinataire du slogan, il est également marqué sur l’affiche: « sans lait son chocolat est exquis à l’eau », puis pour tirer une fois pour de bon de la confusion cette affiche il est de nouveau mentionné juste en-dessous « battez-le avec la chocolette FELIX POTIN ». Ca y est la confusion n’est plus possible c’est du chocolat que l’on parle ! Ce petit jeu de mots raciste face à la situation rejoint le côté humoristique présent déjà dans l’affiche pour le savon permettant une meilleure mémorisation de la marque en question et donc du produit lui-même.

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Bande dessinée Tintin au Congo

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L’image du nègre est à jamais ancrée dans les mémoires avec l’immortalisation de la colonisation qu’en a fait cet auteur de Bandes dessinées mondialement connu qu’est Hergé. Dans l’épisode de tintin au Congo le jeune reporter évolue dans le décor sauvage et singulier du Congo. Il rencontre au fil du récit différentes peuplades, des missionnaires et des ennemis. Mais l’un des extraits, décomposé en deux bulles, les plus représentatifs de cette BD est celui que l’on nous propose de regarder sur cette planche. Dans la première bulle nous voyons un décor traditionnel comportant toutefois quelques anomalies dues à la colonisation. La présence d’une hutte est tout ce qu’il y a de plus normal ; mais l’apparition d’une ligne de chemin de fer représentée en bas à gauche stipule la présence de colons sur le sol congolais bien sur conforté par la présence du héros et qui est dte surcroî dans une automobile. L’influence européenne se fait ressentir dans la tenue vestimentaire des noirs dont l’un est vêtu comme un jeune boy américain un autre en chemise et short, une femme en manteau de fourrure et chapeau à plume, un autre en veste avec épaulettes, un short et des bottes ? Il portent tous un chapeau différent. L’impact colonial est présent également dans le fait qu’ils parlent français mais avec l’accent nègre : ce qui accentue l’aspect comique de la scène. Dan la bulle suivante Tintin est assis dans une chaise à porteurs. Il est véhiculé par quatre ptits noirs qui cette fois-ci ont troqué leurs habits européens contre une simple tunique ne couvrant que leur jambes plus seyante pour la tache qu’ils accomplissent : la marche. Alors que Tintin en bon européen préfère la chemise claire et la chapeau colonial. Cet extrait de BD marque bien le fait que le nègre est utilisé à des fins humoristiques commerciales dans le but de satisfaire et d’attirer le consommateur européen. Mais il résume également remarquablement la situation du colon en Afrique c’est à dire en position dominatrice. La fierté des noirs à participer à la colonisation est représentée par le fait que les noirs invitent Tintin et de plus le transportent en chaise.


2 février 2007

L'homme blanc considère du haut de son Europe ces tas de sauvages d'un oeil curieux

Jardin zoologique d'acclimatation Somalis

Almanach

Cette affiche vante une activité qui est un spectacle ethnographique* à Paris en 1892. En effet depuis 1877 la mode se répand de faire venir des indigènes, exposés dans des enclos, dans de véritables zoos humains. Mais revenons un peu sur l’image elle-même : nous y voyons, au premier plan, un homme et une femme vêtus traditionnellement par rapport à leur pays d’origine Djibouti avec la présence de bijoux sur le buste de la femme et pour l’homme une tunique rayée qui lui tombe jusqu’aux mollets. Ils ont de plus l’attirail traditionnel c’est à dire des poteries pour la femme et des armes blanches pour l’homme qui a également un bouclier maintenu par son bras dans son dos ; de sorte que le couple apparaît comme le couple sauvage modèle de la civilisation africaine. En arrière plan on peut apercevoir deux cavaliers armés ainsi que deux chameaux qui s’abreuvent, des autruches circulant librement, des cases, et En fond d'image deux palmiers.

Revenons un peu sur le titre de cette affiche : « jardins zoologique d’acclimatation Somalis* »  jardins : espace naturel ; zoologique (noyau = zoo) : lieu de présence et de démonstration, traditionnellement, d’animaux.
Nous avons ici l’expression de la curiosité des hommes blancs mais également l ‘expression de leur domination sur les populations africaines.


Exposition coloniale de Marseille, 1906

Affiche 

 

L’exposition coloniale de Marseille en 1906 est ouverte d’avril à novembre au Grand Palais de l’exportation. Elle propose aux visiteurs des expositions sur les Beaux-Arts coloniaux mais également des reconstitutions exotiques. Ces reconstituions permettent aux visiteurs de s’imaginer dans les colonies. Cette affiche met cette fois seulement trois personnages représentant les modèles des civilisations asiatique, noire et arabe. Ces trois personnages sont vêtus traditionnellement mais se tienne fiers devant un paysage maritime et une côte qui incitent le lecteur de l’affiche au voyage. Pour marquer le coté exotique de l’exposition, en plus des personnages de l’affiche ; des fruits exotiques jonchent le sol. On peut y reconnaître des ananas, des bananes et autres fruits issus des colonies. L’apparition de l’oiseau peu commun sur le continent européen marque le fait que l’exposition touche beaucoup de domaines des cultures présentées.


 

Centenaire de l’Algérie, 1930

Si l’homme blanc à soif de connaissances il veut également entretenir les liens qui l’unissent au colonisé. Et pour cela il produisent des images mettant en avant une colonisation idyllique où chaque peuple y trouve sa place et s’intègre parfaitement dans le respect mutuel des différents modes de vie. Cette affiche est une affiche officielle produite par les services administratifs français en 1930. Il y a alors un siècle que les Français se sont lancés dans la conquête de l’Algérie et à l’occasion du centenaire de cette entreprise, il s’agit pour l’homme blanc de la célébrer. Le personnage de gauche est un colon français, il est accompagné d’un arabe. Le premier symbolise la France, tandis que le personnage de gauche représente les colonies.

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Cette affiche donne de la colonisation une image en apparence parfaite. Les deux personnages marchent côte à côte en amis, le français, la main posée sur l’épaule du colonisé dans un geste à la fois protecteur et paternel. Cette attitude n’est pas innocente, elle reflète la conception dominante que se font et que veulent donner les français de la colonisation. Celle-ci est présentée comme une œuvre civilisatrice, la France venant apporter aux peuples colonisés les bienfaits de son avance dans tous les domaines. Mais aussi elle veut tout connaître et malgré la présence du geste fraternel ou amical entre ces deux hommes le but de l’entreprise est pour le moins intéressée.


Rencontre entre un colon et un pygmée

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La curiosité des hommes blancs va même jusqu’à explorer le fin fond de l ‘Afrique pour y dénicher les peuples les plus étranges comme ce pygmée qui s’entretien avec un explorateur blanc. Le contraste entre les deux hommes est frappant : il est visible surtout sur trois plans ; la couleur de peau, la tenue vestimentaire et surtout la taille. Cette photographie prise dans un endroit naturel où il n’y a aucune trace de civilisation quelconque mais plutôt un feuillage divers et important nous montre deux hommes de profil ayant une taille pour l’un bien singulière à celle que connaissent les hommes blancs du continent européen. Le pygmée n’est vêtu que d’un simple pagne et marche pied nu alors que l’explorateur est vêtu de clair, en botte et coiffé d’un chapeau colonial. Cette photographie nous montre une scène sans animosité visible : les deux hommes sont rapprochés et tiennent leurs mains a la même hauteur. Malgré cela un sentiment de supériorité se dégage de l’homme blanc en partie dû à la différence de taille.


Exposition coloniale de Paris, 1931

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Cette affiche pour une exposition coloniale internationale de 1931 propose aux futurs visiteurs de l’exposition selon l’inscription du bordereau de celle-ci de faire le tour du monde en un jour. En effet cette exposition coloniale comme son nom l’indique, expose différents peuples des colonies françaises aux yeux avides des blancs. Sur cette affiche quatre races d’hommes sont représentées par un noir, un arabe, un asiatique et un peau-rouge. Ils sont tous vêtus de manières traditionnelles en fonction de leur coutume, du climat et des matières présentes sur leur lieu de vie. Devant l’asiatique est marqué PARIS 1931 ce qui marque le fait que ce soit pour permettre aux hommes blancs de parfaire leur culture générale du monde et non pour rendre hommage aux différentes cultures qui sont expliquées à la population blanche et des environs de Paris. En arrière-plan on peut deviner à droite une architecture travaillée peut-être pour symboliser la culture asiatique et à gauche flotte un drapeau tricolore français sur une architecture et clair qui marque une appartenance à un pays du sud. Et sur un ciel bleu est écrit le titre EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE.



L’éducation du bon ptit nègre est un des piliers de la colonisation. En effet tout transite par l’apprentissage d’une langue d’une culture et d’une religion. Tout ceci ne fut pas fait dans le seul but de leur apporter la connaissance et une aide humanitaire pour mieux lutter contre les aléas de la vie et de la nature. Mais quel est donc le but de cette manœuvre voir même de cette entreprise qui fut exécutée à grande échelle ; sinon le fait de créer entre les colonies et la métropole des liens solides ou passerelle économique. Ceci fut également fait dans le but d ‘assouvir et d’étancher la soif de connaissances des colons


2 février 2007

Par le fait que les populations noires étaient au début fières d'être colonisées

Couverture de magazine Vu

magazine 

Cette couverture du magazine Vu date de 1934 et représente un homme noir exposé au soleil ; visible grâce à l’ombre qui apparaît sur son torse nu il est représenté le corps luisant faisant sans doute référence à la chaleur et au climat du continent africain. Il regarde au loin devant lui. Il porte une coupe sur sa tête à la manière traditionnelle des pays d’Afrique. Cette coupe contient en miniature un paysage urbain comportant des immeubles ainsi que des cheminées qui dénote la présence d’une activité industrielle certaine. Cette première de couverture du magazine Vu marque le contraste une fois encore Noir-Blanc avec la coupe blanche comportant le paysage urbain et l’homme qui lui est évidemment noir. L’homme en question ne semble incommodé ni par la chaleur ni par la coupe qu’il doit porter. Le titre de cette couverture : COLONISATION annonce la couleur quant au contenu du dossier consacré à la colonisation Française

Cette première de couverture du magazine Vu annonce la couleur si l’on peut dire sur son contenu et fait en sorte que cette image attire l’œil du futur lecteur. Elle livre un message à quiconque la regarde même rapidement : le fait est qu’un homme Noir tient posé sur sa tête  une coupe représentant le monde européen par le biais de l’apparition de ce paysage urbain BLANC! De plus l’homme occupe la place centrale et la majeure partie de la couverture alors que la coupe n’a q’une place restreinte en haut mais n’oublions pas le message principal celui que le peuple Africain symbolisé par l’homme noir est sous le joug de l’empire colonial européen. D’ailleurs il faut observer que la coupe est de proportion largement inférieure à l’homme certes pour un certain respect des proportions pour ne pas choquer l’œil du lecteur même furtif  mais pour rappeler que l’Afrique, qui est pourtant un vaste continent, est gouverné par une poignée de puissants soit les Européens*.


Carte postale d'un Zouave à la bayonnette

zouave

Cette carte postale datant probablement de la période de la première guerre mondiale  représente l’engagement des Zouaves au coté de l’armée française issue du territoire. Nous assistons donc au regroupement de l’armée française et des détachements d’outre-mer ralliés pour une même cause soit la défense du territoire français, de la mère patrie. Il faut savoir que lors des deux guerres mondiales les détachements de soldats des colonies prirent une part importante dans le conflit qui était alors surtout européen pour la première guerre et réellement mondial pour la deuxième. Mais les événements de 1914 à 1918 firent que la guerre devint mondiale car chaque empire colonial faisait appel à ses troupes des réservoirs d’homme qu’étaient les colonies.

Au premier plan nous pouvons voir un soldat algérien revêtu de l’uniforme des zouaves et la pose alerte et fière, l’arme au poing avec derrière lui flottant et piqué dans le sol le drapeau français symbole de la mère patrie. Ce drapeau est la marque de la colonisation mais il nous montre également un soldat prêt à le défendre au prix de sa vie. Le sentiment de patriotisme dans les colonies est très important car on leur fait croire des le début qu’ils sont tous enfants de cette même mère patrie et qu’il faut la défendre jusqu’à sa mort pour assurer la pérennité de celle-ci. Ce drapeau nous montre également que l’Algérien se rallie à lui, il est fier de le protéger. Cette carte postale est là pour marquer l’investissement des Algériens et pour marquer avec quelle ardeur ils y prirent part. Le zouave ici présent apparaît en colonisé fier de la tache qui lui est assigné car il est bien campé sur ses deux jambes garde un port de tête altier. Cette carte postale a donc une fonction de double langage : d’un coté elle marque le fait de l’appartenance de l’Algérie en tant que colonie mais également en tant que département du territoire français. Et le fait que l’on face appel aux colonisés pour défendre un territoire où la plupart ne sont jamais allé. D’un autre coté nous constatons la fierté du soldat symbolisant le peuple algérien qui prend ainsi part au conflit du 20ème siècle.


Carte postale du défilé de la victoire, 14 Juillet 1919

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L’engagement des troupes coloniales est un moyen par lequel celle-ci font valoir leur fierté compte tenu de leur appartenance à la France. Les images que l’on pourrait qualifier d’image de propagande comme celle ci-dessus sont celle qui montre le plus ce sentiment de fierté et d’importance quelque part que se donne les colonisés quand à leur mission. L’armée française puisa dans les colonies pendant les deux conflits majeurs pour participer à l’effort de guerre. Mais si la France fit appel à ces troupes elle n’est pas la seule car tous les grands empires coloniaux comme l’est le Royaume-Uni  demandèrent également de l’aide dans leurs colonies. Une fois la première guerre mondiale terminée, on renvoya les soldats des réservoir d’homme sans remerciement aucun ou alors le droit de défiler comme nous le suggère cette photographie prise à Constantine lors d’un défilé de la victoire le 14 Juillet 1919. Cette photographie montre la marche du régiment du troisième zouave. L’uniforme ici diffère peu de l’uniforme des soldats français du continent européen mais le couvre chef quand à lui n’est pas le même pour tout le monde en effet on constate que l’homme qui est au premier plan à droite sur l’image porte un casque dans le style de ceux des poilus, le porte drapeau une casquette, mais pour les autres le chapeau traditionnel des zouaves. Tous les soldats ici défilent sous le drapeau français. 


Affiche pro coloniale éditée par l'Etat français

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Voici une affiche publiée par l'Etat  français. Elle met en scène trois personnages aux couleurs différentes, la tête haute, sur un fond aux couleurs de la république française. Sous ses visages d'hommes fiers, comme le démontre leur port de tête altié  ainsi que leur regard fixé vers l'avenir, est inscrits le slogan :

« TROIS COULEURS

UN DRAPEAU

UN EMPIRE »

Dans l'ordre, les trois personnages se présentent comme étant un maghrébin portant un turban, un noir avec un collier en or, et un asiatique portant un chapeau de forme conique typique des régions d'Asie orientale.

Ces trois personnages représentent chacun un endroit du globe ou les français possèdent des colonies. Ils portent tous les vêtements traditionnels de leur région d'origine. Un lien peut indéniablement être fait entre la phrase du slogan « trois couleurs », les couleurs du drapeau français, et les couleurs de peau des personnages présents au centre de l'image. Les personnages dont les traits de visage laissent supposer que ce sont de hommes intègres, semblent fiers de servir l'empire colonial français. Elle veut donner une impression d'unité, de fraternité et veut rassembler les hommes de toutes origines différentes sous l'égide du drapeau français.

2 février 2007

Par le biais d'images démontrant une servitude totale

Dépôt d'armes de chefs de tribus africaines

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La scène se déroule en côte d’ivoire dans un décor naturel dépourvu de toute trace de civilisation développée. Nous voyons une hutte imposante derrière les hommes blancs et la présence d’arbre qui n’est pas sans rappeler une certaine idée de naturel dans une tribu africaine. Cette illustration du petit journal représente les chefs d’une tribu africaine déposant les armes aux pieds de colons. Nous pourrions également dire que nous assistons au fait que la tribu vient faire acte de soumission aux Français Les armes misent en scène sont des armes a feu traditionnelles des ethnies d’Afrique venus sans doute réclamer et asseoir leur domination sur cette tribu qui est en fait l’expression d’une généralité soit le fait que les colons ont bafoués les libertés de ces populations ethniques en les soumettant au jouc de l’européen. Nous pouvons remarquer plusieurs détails frappants qui marquent vraiment la soumission de l’homme noir : tout d’abord le contraste vestimentaire qui oppose les colons aux colonisés. Ceux-ci sont vêtus traditionnellement d’une tunique découvrant leur torse. Alors que les colons sont vêtus de costumes clairs mais les couvrant entièrement, ils sont également coiffés d’un chapeau colonial et la présence de leur moustache et de leur chevelure claire ne fait qu’augmenter le contraste. Mais ce qui frappe le plus est le fait que ceux-ci sont assis en position décontractée et supervisant mais surtout en position de force par rapport aux indigènes qui sont situés en face et debout ou a genoux comme celui au premier plan qui présente les armes qu’ils possèdent aux colons. Derrière les deux colons assis se situent trois autres colons dont deux sont habillés de blanc et le troisième en tenue militaire. Mais dans ce groupe aux tenues européennes mais quelques peu hétérogènes nous pouvons y ajouter un sixième acteur qui est quand a lui un nègre en uniforme militaire rappelant celui des tirailleurs sénégalais. Il semble être là c’est a dire du coté des noirs pour superviser l’action qui est celle du dépouillement de la tribu en arme a feu. Il apparaît un peu comme un être plus élevé que les autres noirs car il ne se tient ni incliné ni en position de soumission mais bien au contraire droit et fier.

Cette illustration marque donc le début de la soumission totale de la race noire face à l’expression dominatrice des blancs même si cette image ne se situe pas, dans le temps, au début de l’aire colonisatrice mais plutôt aux alentours de 1900.
Nous pouvons donc constater que cette image a une vocation de rappel mais surtout de démontrer que l’homme blanc est supérieur aux autres races car il se fait obéir même des chefs de tribus.



Photographie d'un européen en tipoye

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Nous entrons maintenant dans la réalité du contexte avec la photographie d’un Européen en tipoye* en Afrique noire. Cette photographie date de 1904 et nous confronte à un monde traditionnel, celui de l’Afrique noire, rien que par le mode de transport et le décors : la présence d’une hutte en arrière plan, les habits traditionnels des trois africains présents sur l’image mais également l’état du sol qui est encore à l'état sauvage. La présence également d’arbres en arrière plan marque l’aspect sauvage du contexte de la photographie. Nous pouvons remarquer que l’homme blanc est situé au centre de l’image assis sur la tipoye encadré par deux individus noirs soutenant la tipoye sur leur tête.

Cette photographie de 1904 marque et conforte l’idée de domination tyrannique* des Européens face aux population colonisées. Cette domination est exprimée par la servitude des deux porteurs noirs présents sur la photo vis à vis de l’homme blanc assis tranquillement sur sa chaise et regardant  le lecteur via l’objectif ; il prend la pause pour immortaliser le moment. Nous le voyons mettre le bras visible sur sa hanche comme pour se reposer ou se maintenir droit dans la chaise. Nous assistons donc à l’expression de la domination et l’établissement du rapport maître esclaves.



Hommes d'Eglise sur chaise à porteur

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Nous avons devant nous deux hommes d'Eglise et cinq nègres, dont un peu visible en arrière plan qui semblerait être une femme portant un colis sur sa tête. Les quatre autres noirs ont donc une vocation de porteurs une fois encore, mais avec une différence toutefois ; c’est que les voiturettes servant au transport des hommes blancs sont pourvus de roues et de poignées : ce qui évite aux nègres de devoir les porter sur leur tête. Nous remarquons également que ceux-ci sont habillés de la même manière, c’est à dire une culotte sombre descendant en dessous des genoux et un maillot de corps marin. Cet uniforme est le symbole de l’ordre qui règne dans les colonies. Mais revenons un peu sur les deux personnages les plus important de la photographie, soit les deux hommes d’église. Les présentations n’ont pas été faites : nous sommes en présence de Monseigneur Augouard surnommé « l’évêque des anthropophages* », qui est en tournée épiscopale au Congo et sans doute avec lui son aide de camp ou une autre personnalité de l’église chrétienne comme nous le démontre la croix que l’évêque porte autour de son cou et le fait que les deux hommes sont vêtus de la soutane. Tout semble s’accorder à merveille : le décor, les différents personnages de la photographie, l’ordre hiérarchique entre les nègres et les deux hommes blancs.

Nous assistons ici à un autre exemple de domination de la race blanche sur la race loire. Mais cette fois ci c’est l’Eglise, nous dit on, qui en abuse ; car cette Eglise, celle qui prône l’amour en prêchant que l’on doit aimer son prochain a ici une forme bien singulière d’amour ! En effet nous pouvons voir sur cette photographie sept acteurs composés de deux hommes d’église blancs et de cinq noirs dont l’un d’entre eux en arrière plan.



Plantation de café (Cameroun)

                           .

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Changeons de décor, de pays puisque nous voici au Cameroun dans une plantation de café où règne ordre, discipline, et injustice, mais où celle ci n’a ni lieu d’être et encore moins le droit de s’exprimer au grand jour. Nous pouvons voir sur cette image qu’une poignée d’hommes blancs assure l’ordre et la domination sur les nègres qui sont pourtant deux fois plus nombreux qu’eux mais qui, malgré cet avantage qui pourrait s’avérer non négligeable, ne se révoltent pas, préférant le travail.
La photographie met en scène ici quatre hommes blancs reconnaissables à leur tenues de couleur claire mais où les complets sont d’avantage là pour rappeler les tenues plutôt civilisées symbolisant les pays d’Europe, mais dont deux seulement sont correctement identifiables. L’un placé au centre des rangs de café supervisant le tout et affublé d’un chapeau colonial et de lunettes de soleil, vêtu d’un costume blanc et d’une cravate noire et ayant les mains dans les poches ce qui montre que cet homme n’est pas là en qualité de travailleur mais bien de surveillant. Alors que les trois autres hommes situés sur le coté gauche de la photographie se contente de regarder les nègres travailler de loin, préférant sans doute se tenir à l’écart pour peut-être ne pas salire leurs costumes clairs qui sont appropriés au climat mais pas à la tache qu’accomplissent les noirs.

Maintenant penchons nous un peu sur les vrais acteurs de cette scène c’est à dire la main d’œuvre chargée de la cueillette du café. On ne peut distinguer leurs visages car ceux-ci sont penchés et ont enfouis leur faciès parmi les feuilles de café.



Chargement de coton a Brazzaville

 

coton

Cette affiche serait à classer dans différentes catégories dont celle de la soumission que je vais exploité mais également pour l’aspect économique car nous sommes a Brazzaville ou l’on effectue un chargement de coton. Cette scène se déroule donc en A.E.F* en 1910. Sur cette photographie ou l’on voit évoluer une colonne de ballots de coton matière qui est une fois de plus produite exclusivement dans les colonies car le synthétique n’existe pas encore et il faut donc se fournir exclusivement des matières premières. Nous voyons sur la photographie un homme habillé en colon avec un chapeau colonial en guise de couvre chef puis une succession de plusieurs ballots de homme habillé en colon avec un chapeau colonial en guise de couvre chef puis une succession de plusieurs ballots de cotons supportés par des paires de jambes noires, nous y devinons bien évidemment des hommes noirs sous ces ballots. Le décor dans lequel évolue la scène se déroule sur une place de terre battue et dans le fond de la scène on peut voir des habitations coloniales car l’architecture est de loin différente a celle des huttes de terre et de paille que fabriquent les indigènes. L’homme en question au premier plan a la main droite levée ; il semble en avoir après la personne juste devant lui car il lève sans doute sa main en signe de mécontentement. Cette affiche que l’on peut interpréter de plusieurs manières possibles peut donc exprimer ici la soumission des hommes noirs ou main d’œuvre face au pouvoir tyrannique de l’homme blanc symbolisé donc par la main levée.

Si le choix de traiter cette image en dehors du reste du groupe peut paraître étrange mais celui-ci vient justement du fait que, outre la soumission de l’homme noir présent dans cette image, l’aspect économique est également présent ainsi que l’idée de progrès et d’avancée technologique. Mais ces aspects ne seront pas mis en valeur dans cette partie du dossier.



Chasseurs de "pirates"

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Cette photo est un fragment d’une carte postale qu’envoyaient les colons d’Indochine à leurs compatriotes de France. Elle montre une pratique datant de 1856 envers les « pirates ». « Pirates » était le nom donné aux premiers indépendantistes.

Cette photo est prise dans le Nord-Tonkin (Nord du Viêt Nam) en 1908. Ces têtes de « pirates » sont soupçonnées d’avoir empoisonné des soldats français. Quatres blancs et des partisans posent autour du trophée. Les blancs sont vêtus à l'européenne : pantalons et vestes blanches, jodhpur, chapeaux. Ils portent également tous la moustache. Leurs visages sont emplis de fierté et de bravoure.

La cruauté exercée par les colons montre à quel point les indigènes sont dominés par des tyrans sans état d'âme. Entre les mains des occidentaux, ils ne sontplus que des bêtes traquées, pour finalement voir leurs tête exposées comme trophée.


            Comment ne pas voir en ces images l’expression de la soumission totale de l’homme noir ou devrait on plutôt dire dans ce cas du nègre voire même du bétail face à la domination de la race blanche qui est comme nous avons pu le constater en minorité sur chaque représentation.


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